Les enfants : ceux des autres et les tiens.

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Avant tu n’avais pas d’enfants et quand ta meilleure amie te vantait les qualités de son bébé « nan mais tu te rends compte, il a pas 2 ans et il est propre ! », tu sortais ton sourire que tu sors en général lorsque tu te retrouves au milieu d’une discussion intellectuelle politique. Le sourire qui veut dire que tu ne comprends pas, que tu ne t’en fiches MAIS que tu es polie.

La première dent de ton neveu, la capacité du fils de ta voisine à écrire son prénom en attaché à 4 ans, le fait que la fille de ta meilleure amie fasse ses nuits à 3 semaines, tu t’en balançais et surtout tu n’y voyais rien d’intéressant.

Tu te disais même que les enfants « franchement c’est pas très passionnant ».

Jusqu’à ce que tu fasses les tiens. Tu as alors soudainement constaté qu’un pipi sur le pot avait un je-ne-sais-quoi d’héroïque (un peu comme quand tu changes l’ampoule de la cuisine au bout de 6 mois, tu te sens super héroïque), que le premier jour à l’école était au moins aussi incontournable qu’une élection présidentielle américaine (ouais parce que c’est toujours plus dingue l’Amérique) et que la première nuit sans tétine de ton bébé te rendait à la fois fière et mélancolique (un peu comme quand tu as eu ton BAC, contente d’être débarrassée mai triste de ne plus être une ado insouciante).

Tu as eu envie de crier au monde ta joie et ta fierté d’avoir de tels enfants géniaux.

Jusqu’à ce que ta voisine à qui tu racontais que ton grand avait enfin réussi à se détacher de son doudou, te regarde avec ce petit sourire que tu connaissais bien pour l’avoir pratiqué dans le temps d’avant celui où tu étais mère.

Et si en fait tes enfants n’avaient rien d’exceptionnel ? (oui je sais c’est cruel)

ps : je parle pas pour moi hein car les miens sont géniaux. T’ais-je raconté la fois où ma fille a fait de l’accrobranches à 18 mois et où mon fils a écrit un traité sur l’amitié à 4 ans ?