Je vois mes enfants pousser et grandir chaque jour. Bientôt serialfiston me piquera mes baskets et serialprincesse mon sac à main. Bientôt ils auront leur jardin secret, leur amoureux(ses), leur convictions. Parfois je les regarde, je me dis que le temps passe vite et je n’arrive pas à réaliser que je suis leur mère. Parfois ils m’appellent « maman » et j’hésite encore à me dire que oui, c’est moi qu’ils appellent.
Alors à quel moment réalise t-on que l’on est maman ou papa ?
Est-ce lorsque le test de grossesse est positif, lorsque le bébé bouge dans le ventre, lorsque le petit être nait, lorsqu’il rit aux éclats pour la première fois, lorsqu’il dit « papa » ou « maman », lorsqu’il fait un premier câlin, qu’il nous regarde avec les yeux remplis d’amour et de confiance, lorsqu’il rentre à l’école, lorsqu’il manifeste qu’il a besoin de nous, lorsqu’il se réveille la nuit en criant « maman » ou « papa », lorsqu’il est fier d’avoir fait sur le pot, lorsque sa petit bouche vient nous faire des gros poutous, lorsqu’il reçoit son premier livret et ses premières notes, lorsqu’il tombe amoureux, lorsqu’il a des peines et des chagrins, lorsqu’il nous prend la main pour traverser la rue, lorsqu’il décide de quitter le cocon familial, lorsqu’il récite un joli poème tout fier, lorsqu’il se produit dans son spectacle de danse ou de théâtre, lorsqu’il nous console en nous disant qu’il nous aimera toujours, lorsqu’il est fier de nous avoir comme parents, lorsque il se marie et qu’on l’accompagne dans cette joie, lorsque lui-même devient papa ou maman, lorsque nous sommes fier de lui ?
Y a t-il un moment qui fait le déclic ?
Parfois je m’étonne que ces deux formidables enfants qui habitent sous mon toit et me ressemblent trait pour trait soient les miens !
Et toi, as tu eu le déclic ? A quel moment ?
ba je suis maman deux grands enfants, et le jours qui vont partir je ver pleurer comme une madeleine car la je pense que je ver réaliser que j ete une maman heureuse d avoir du bruit dans cette maison du linge sale dans leur chambre et un jour plus de bruit plus de linge sale mais j espere que se bruit va revenir un jour que le linge sale aussi mais la je serai grand-mére quel bonheur de voir c est enfant etre parents c est sa etre un maman ou papa a mes enfants que j aime plus que tous
Quand je vois certaines de ses réactions, quand elle boude … son caractère quoi … je sais que c’est Ma Fille !!!!
On dit les chiens ne font pas …
Caractère de M …
Après 10 ans, je suis encore un peu étonnée aussi parfois, peut-être encore plus maintenant qu’ils grandissent, comme si être maman de tous-petits allait plus de soi que d’être maman d’une fille qui me pique des fringues et du maquillage et me parle (parfois) comme à une amie … Sinon le déclic de me sentir maman dans mes tripes, je ne l’ai pas eu à la mater, trop de fatigue et d’émotions contenues ; par contre environ un mois après, à la maison avec ce premier bébé, encore bien maladroite et crevée, je me rappelle précisément que je regardais un épisode de « La Petite Maison dans la Prairie » qui repassait en boucle sur M6 (lol, no comment …), épisode affreusement tragique comme la série en a le secret, où Mary Ingalls perd son bébé dans un incendie. A ce moment, énorme vague d’émotion, et prise de conscience que si je perdais cette petite chose paisiblement endormie dans mes bras, je ne m’en remettrais jamais. Là je l’ai senti dans mes tripes que j’étais sa maman pour toute la vie.
Mon premier bébé a été transféré en réa néonat quelques heures après sa naissance. Ce moment a été très douloureux, et le déclic s’est fait à ce moment là que j’étais sa maman et surtout que je l’étais depuis qu’elle s’était nichée au creux de moi. Et même après son décès le sentiment d’être maman ne m’a plus quitté.
Il y a forcément des moments forts où l’on se sent particulièrement maman (naissance, premiers pas, premiers mots) mais en réalité on le devient petit à petit, dès le début.
Je crois que je n’ai toujours pas réalisé, malgré les 150 « maman, maman » dont je suis victime au quotidien.
Si, peut-être quand il faut remplir des formulaires « Nom de la mère » ou quand l’instit me convoque au sujet de ma fille… et encore 😉
Premier matin toutes les deux… l’accouchement a eu lieu vers 20h30, je l’ai gardée avec moi jusque tard mais finalement confiée pour la nuit pour pouvoir récupérer. Et à 6h30, on me l’amène pour la première tétée. Il y a un peu de lumière qui pointe dehors alors je n’allume pas et je l’allaite – comme je peux! –
Après la tétée, nous restons toutes les deux, et là, dans cette pénombre et ce calme du petit matin, ses yeux se fixent sur moi et vont jusqu’au plus profond de mon âme. Là, j’ai plongé… Maman pour la vie, peur toute la vie, mais quel bonheur… Et dans deux semaines, on multiplie les peurs et les bonheurs par deux!
Je pensais que c’était la première nuit à la maternité où j’ai pu l’avoir avec moi et que j’ai passer, presque dans sa totalité malgré la fatigue, à le regarder téter émerveillée. Mais en réalité c’était 8 mois plus tard, quand en pleine rue, sur ma messagerie de portable, ma pédiatre m’ordonnait de consulter impérativement avant la fin de la semaine à l’institut d’hématologie et de cancérologie pédiatrique de ma ville. La peur presque animale, la douleur viscérale, la pierre qui tombe sur le cœur et l’air qui ne pénètre plus les poumons, seul un parent pour son enfant peut ressentir ça. De même que l’immense bouffée d’air comme si c’était la première après 3 ans d’apnée et le cœur incroyablement léger quand tout rentre dans l’ordre! ^^
Quand on se retrouve les yeux tout embués au spectacle de l’école alors que nos nains chantent faux à nous faire saigner les oreilles :S