En ce moment, depuis 2 ans en fait, depuis #metoo, les langues se délient. Les femmes parlent. Et c’est tant mieux. Je dis ça en tant que femme, en tant que mère d’une fille, en tant que mère de 3 garçons.
Une main au fesses, une jupe qu’on soulève, la promesse d’un job contre une nuit, un baiser volé et non accepté dans le coup, un « t’es bonne » par-ci par-là, un » si t’as eu le job c’est parce que t’es sexy », un “j’te coince dans l’ascenseur”, un « si tu veux le job, va falloir faire un effort » avec un regard appuyé sur les seins. Et puis comme excuse parfois, souvent, trop souvent un « mais on rigolait », « elle était consentante », « elle a pas dit non hein », « elle n’avait qu’à pas porter de jupe si courte ».
Et toujours la même sidération de découvrir l’envers de la chose.
Il y a, je crois, plus de mecs bien que de connards, mais il y a plus de connards que ce qui devrait être, c’est-à-dire : aucun.
Une femme n’est pas un objet, et c’est à nous d’éduquer nos fils.
En devenant maman de 3 garçons dont l’aîné est un ado maintenant, j’ai pris assez vite conscience (avec mon mari car c’est un job d’équipe) qu’il fallait leur dire, leur répéter que on pouvait faire ça, mais pas ça. Qu’on pouvait draguer une fille, lui dire qu’elle est jolie sans la forcer, sans l’humilier, sans rire d’elle, sans soulever sa jupe.
Eduquer nos fils
De la même façon qu’on apprend à un enfant qu’on ne dit pas de gros mots, qu’on dit MERCI, qu’on dit Bonjour, on leur apprend les limites. Un homme qui se sent autorisé à avoir des comportements déplacés avec les femmes (et avec les gens en général) n’a pas de limites. A nous les mamans, les papas, de fixer ces règles-la. Le respect ça s’apprend. Et ce, dès le berceau.
Haut les cœurs, on va s’en sortir !