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Quiconque a des enfants en bas âge sait que parfois, ça dort, parfois, c’est trop mignon, parfois, c’est formidable et puis parfois, ça fait des crises de larmes.
Oui, un enfant, pour une raison X ou Y, parce qu’il est fatigué, parce qu’il n’est pas content, parce que va savoir, fait une « crise » de larmes.
Ça m’est arrivé l’autre jour au supermarché.
Alors que j’étais masquée, arpentant les allées des fruits et légumes, mon fils de 3 ans a repéré une boîte de bonbons. Il la voulait. Là, tout de suite. Maintenant. J’ai dit « non ».
Il a tenté une négo. J’ai dit « non ». Il a tenté un sourire. J’ai dit « non ». Alors, il a tenté un cri perçant et des pleurs. J’ai encore dit « non ».
Alors… alors… alors, il a pleuré, crié et tout ce que vous pouvez imaginer. Je lui ai demandé de s’arrêter mais je pense qu’à ce moment-là, il aurait été plus facile de négocier avec une armée de terroristes armés.
Quand l’enfant hurle dans un lieu public, on a vaguement honte, on s’excuse avec des sourires, on serre les dents.
Là, une dame d’un certain âge avec un masque mal mis, me regarde sans bouger. Du genre de ceux qui te regardent les deux mains sur les hanches quand tu tentes un créneau compliqué avec ta bagnole. L’enfant hurle.
Elle sourit (je le vois puisque son masque lui tombe sur le menton) d’un air désagréable. Puis, elle m’interpelle « madame, j’ai eu 5 enfants et je n’ai JAMAIS cédé aux caprices ».
Analysons cette phrase…
Elle a eu 5 enfants : OK, super mais c’est pas un gage de réussite dans la vie. On mesure pas sa vie au nombre d’enfants qu’on a eus.
Elle n’a jamais cédé aux caprices : OK, super. Cela fait d’elle une femme digne d’être égérie sur un timbre poste ?
Je hais les gens qui te jugent avec tes enfants, qui te suggèrent de faire comme ci ou comme ça. On fait comme on peut. Non, on ne peut pas forcer un enfant de 3 ans hurlant dans un supermarché, à « se calmer ». On fait comme on peut.
Haut les cœurs !