J’admire les professeurs de mes 3 enfants scolarisés (3e, 5e et CP), qui depuis le début du confinement, ne cessent de leur envoyer des devoirs, de faire des visioconférences, prennent des nouvelles et sont vraiment bienveillants.
Je vois ici et là sur les réseaux, ou dans mes amis, des parents devenir presque fous avec les devoirs. J’ai même lu le message d’une maman d’un enfant de moyenne section à qui la maîtresse donne 5 heures de « devoirs » par jour.
On est dans une situation inédite, exceptionnelle et difficile à vivre. On a peur, on a du boulot ou au contraire on l’a perdu, on tremble pour ceux qu’on aime, on est perdus. Oui c’est ça : perdus. On veut bien faire, mais comment bien faire ? Faut-il les faire bosser ? Beaucoup ? Un peu ? Passionnément ?
Quand on a plusieurs enfants d’âges différents c’est vraiment un casse tête. Chez nous c’est cool car les deux grands se gèrent, mais pendant que monsieur CP apprend encore à lire, il faut gérer monsieur presque 3 ans. Et puis, il faut tout de même aider et vérifier les devoirs des grands. Et puis il faut aussi bosser, nous les grands. Et puis il faut aussi faire les machines, les repas, le ménage, organiser la vie de nos parents parfois hospitalisés.
Tout ça est anxiogène pour nous et donc pour nos enfants qui voient bien que la situation est affreusement compliquée. Ils nous voient pleurer, craquer, hurler.
Alors voilà, je ne suis personne pour dire ça, mais : lâchons les un peu. Est-ce grave s’ils ne travaillent pas 5 heures par jour ? NON.
Est-ce grave si durant cette période affreuse, ils regardent un film ou deux ? NON.
Est-ce grave si les devoirs sont faits un peu en retard parce que ce jour-là, ils avaient juste envie de dormir/glander/lire/regarder un film ? NON.
Je pense que tout le monde pourra le comprendre. J’admire les profs vraiment, j’admire les parents vraiment, mais au milieu de tout cela il y a les enfants, leur santé mentale.
Ils ne rentreront pas à l’ENA l’an prochain ? Pas grave.
Prenez soin de vous, d’eux et ne vous inquiétez pas !