En fait (ne jamais commencer ses phrases par “en fait” a dit la maîtresse de mon fils). Oui mais bon. En fait, j’ai remarqué que souvent quand on demande à quelqu’un, encore plus à une maman, comment elle va, elle répond souvent par la plainte « ohhh je sui SI occupée ». Ok, mais ça ne me dit comment tu vas en fait. (en fin de phrase on peut dire “en fait”. De rien).
On est toutes et tous occupés. On a toutes des métiers ou des choses à gérer à la maison, on a toutes des gamins qui ne font par leurs nuits, qui ont la varicelle, un devoir de maths à faire, une jambe cassée, une varicelle la veille de partir au ski. On a toutes à gérer les repas des enfants, les copines qui se font larguer, les parents qui vieillissent, les fins de mois à boucler. On a tous peur des nouvelles, des infos catastrophiques. On a toutes peur de choper une sale maladie. On a toutes le devoir d’être des mamans, des femmes, des amies, des salariés, des Pères Noël, des médecins. On a toutes la réunion parents-profs, le spectacle de danse, le lit à faire, la vaisselle à vider, le chien qui perd ses poils (à moins que ce ne soit le mari), la relance EDF à payer, la cantine à régler.
On a toutes des cernes, des cheveux qui blanchissent, mais aussi de l’amour à donner, des câlins à offrir, des joies.
On a toutes mille choses dans notre sac à main, dans notre tête, dans notre cœur.
Alors, s’il te plaît, quand je te demande comment tu vas, ne me réponds pas que tu es sous l’eau… Je veux savoir comment tu vas, comment va ta tête, ton cœur. Je ne te demande pas un partage d’agenda.
PS : je sais pas vous mais moi je suis débordée 😉