Mon 3e enfant, mon fils de presque 6 ans, a fait la liste des activités qu’il aimerait faire l’an prochain. Bon, soyons clairs, si on l’écoute, il arrête l’école pour ne plus faire que du sport, de l’art et du toboggan. Mais plusieurs fois est revenu le théâtre (il en fait déjà), le judo et la danse classique.
Alors j’ai commencé à me renseigner, à demander si dans les cours près de chez moi on prenait des garçons. « Oui, oui on le prendra mais ce sera la première fois », ou encore « oui mais il n’y a que des filles », ou encore « désolés, non », ou encore « mettez-le au hip hop, c’est chouette pour les garçons. »
Désolés non... Je vous épargne les commentaires de voisins, de mamans de l’école : « Mais pourquoi diable le pousses-tu vers une discipline féminine ? «
Alors d’abord je ne pousse rien du tout, il en a parlé tout seul, à notre grande surprise. Ensuite je me demande dans quel monde on vit lorsque en France en 2020, on pense encore que la danse classique est réservée aux femmes. Quid de Benjamin Millepied, de Noureev, de Béjart ? (je m’emballe un peu, mon fils, si ça s’trouve ne fera que 2 cours ou même pas un)
A l’heure où ENFIN les femmes font du football de haut niveau, on se/me demande en gros si je ne pousse pas mon fils vers l’homosexualité. Car ne nous voilons pas la face. C’est cela le problème de certains. Alors rappel pour ceux-là : d’abord on ne choisit pas sa sexualité en fait, ensuite la danse n’a jamais rendu personne ni homo, ni hétéro.
A l’heure qu’il est, j’ai le choix entre l’inscrire au hip hop, au cours rempli de filles (ce qui n’est pas un souci, sauf qu’à 6 ans être le seul garçon au milieu de 20 filles, ça peut le devenir), abandonner ou tenter le Conservatoire.
J’attends la réponse du Conservatoire.
PS : laissons les enfants faire LEURS choix, hein !