Oui ok, on vient de revenir de vacances MAIS on est déjà en mars, dans 3 mois, hop c’est l’été, et moi je ne connais toujours pas les noms des profs de mes gosses.
Hier soir je suis allée à une réunion sur l’orientation post-3e puisque mon fils va passer en 2nde. Il faut les inscrire à telle date sur tel site, il faut choisir telle option, il ne faut pas se tromper, il faut presque déjà choisir leur avenir avec eux, alors que bon hier encore il sortait sa première dent.
Et puis il y a le rendez-vous chez le dentiste du 3e, le 4e qui devient propre, la 2e qui veut des nouvelles baskets. Et au milieu il y a moi, il y a l’homme, il y a nous, il y a le coronavirus qui d’après les médias va nous tuer au pire, et au mieux va nous forcer à rester confinés chez nous. Et puis il y a l’été à organiser, colo pas colo, stage pas stage, voyage pas voyage, rien pas rien. Et puis il y a le chien qu’il faut promener, les machines à vider, le linge à repasser. Et puis il y a aussi nos parents et grands-parents à voir, à gérer. Et puis il y a aussi nos vies, nos boulots, nos angoisses. Ah et puis il y a aussi « il m’a tapé, punis-le » ou « maman je peux aller déjeuner chez ma copine Bideulette steuuuuuup ». Et puis il y a aussi ces kilos de grossesse qu’on traîne depuis 3, 4, 5 ans. Et puis il y a aussi ce film qu’on veut voir au cinéma mais non, bof, si, enfin peut-être mais pas le temps, pas de sous. Et puis il y a aussi le tenue de judo qu’il faut racheter. Et puis il y a aussi le rendez-vous à prendre chez l’orthophoniste, la cantine à ne pas oublier de payer, le lave-vaisselle qui fuit. Et puis il y a aussi cette ampoule à changer depuis 4 mois. Et puis il y a aussi cette amie qui divorce et qu’il faut aider. Et puis il y a aussi cette grand-mère qui perd la tête et qui ne nous reconnaît plus. Et puis il y a aussi notre compte en banque qui ne se remplit pas. Et puis il y a aussi ce frigo à remplir. Et puis il y a aussi les devoirs, le bain.
Et puis il y les nuits, les repas, les biberons, les couches.
Mais au milieu de tout cela il y a aussi, et heureusement, l’amour de nos enfants.