Serialmother

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Récemment, mon petit dernier qui a 3 ans et demi a pris une épée et a tapé son frère de 7 ans. Comme ça. Sans raison. Pas au milieu d’un jeu ou d’une bagarre déjà commencée, non, comme ça.

J’ai expliqué que non « on ne faisait pas ça » et il a dit vaguement pardon.

Mais il a recommencé et lorsque j’ai haussé le ton, il m’a regardée dans les yeux, a couru vers sa chambre, a claqué la porte BIEN fort et a tout envoyé valser.

Oui je sais il a 3 ans, blabla. Mais c’en était trop, j’ai haussé le ton aussi (pas de raison hein) et je l’ai laissé dans sa chambre une demi-heure.

Une amie m’a dit que j’avais eu tort, qu’il faut parler au enfants et ne JAMAIS les punir.

Je ne suis pas d’accord. Je suis super patiente, je ne crie jamais, ne punis que rarement et évidemment je ne donne jamais de fessées. Jamais.

Mais il faut, à mon sens, arrêter avec ce truc d’éducation TROP positive. Les enfants ont besoin de comprendre que non, on ne peut pas TOUT faire, et que parfois les parents en ont marre et sont là pour garantir une sorte de justice.

Idem pour les grands. J’ai deux ados vraiment sages, mais en cas de mensonge ou de glande caractérisée (la glande caractérisée étant celle qui donne lieu à des phrases du genre « ouais j’ai pas besoin de bosser mon contrôle, j’ai tout compris, puis BAM la note est TRES mauvaise), ils sont privés d’écrans, voire de sorties (bon avec la Covid de toute façon les soirées sont pas courantes).

Il faut élever les enfants avec joie, bienveillance et amour, mais parfois il faut savoir dire qu’on ne va pas garder notre voix douce et notre sourire. Et que, sans les traumatiser, on a le droit de les punir (attention, je le dis, je le répète : la punition n’est en aucun cas corporelle. JAMAIS et cela est indiscutable).

Et sinon, l’enfant de 3 ans a rangé son épée. Sous son lit . En cas d’attaque, on sait jamais hein…

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Oui je sais, c’est bizarre mais on dit LA Covid, façon Jane Birkin sivouplé.

Passons.

Depuis le début en mars de ce satané virus, on a tendance à répéter à nos kids certaines phrases.

1/ Lave-toi les mains !!

2/ T’as bien pris ton masque ? (spécial ado)

3/ Non, je ne sais pas combien de temps cela durer.

4/ Mais non chéri, tu ne vas pas mourir. (celle-là elle est hard, je te l’accorde)

5/ Ah bah si, tu vas à l’école !

6/ Est-ce que ton prof avait bien un masque ?

7/ Y’avait des enfants absents dans ta classe ?

8/ Et tu sais pourquoi ils étaient absents ?????

9/ Vous vous lavez bien les mains hein avant la cantine ?

10/ Non, non, non le masque c’est pas fait pour se moucher/bailler en cours/oublier de se laver les dents (spécial ado bis)

HAUT LES COEURS !

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J’imagine qu’à la lecture du titre tu t’es dit « oh moi aussi » ou bien « ouais enfin bon elle exagère c’est pour la santé de tous si ça ferme ».

En fait oui : je suis comme toi, partagée entre deux sentiments bien distincts.

Je sais bien que le confinement a permis jusque là de sauver des vies, et que malgré la difficulté pour certains à traverser cette période, on a réussi à limiter les dégâts comme on a pu.

Je sais bien aussi qu’on est un peu impuissants et hésitants face à ce virus.

Masque/pas masque/confinement/pas confinement/école/pas école/piscine/pas piscine/réunion à 10/pas réunion à 10/fête de famille en extérieur/pas fête de famille en extérieur…

Bref, autant de questions qui nous tracassent tous.

MAIS je sais aussi que mes enfants sont super heureux d’être retournés à l’école, d’avoir retrouvé leurs copains, de découvrir une vie sans nous. ET je sais AUSSI que nous, parents, sommes heureux pour eux, et puis… on va pas se mentir… pour nous !

On peut enfin bosser sans un enfant qui demande « on mange quoi ce soir » à raison de 2 fois par heure et ce dès 7 h du matin, on peut enfin boire un café chaud, on peut enfin faire notre repassage en écoutant ce qu’ON veut à la radio, on peut enfin ne plus nous mettre à table le midi, on peut enfin avoir une conversation téléphonique sans interruption, on peut enfin lire nos mails… Bref, on peut ENFIN vivre sans eux.

Près de chez moi une école a fermé au jour 2 de la rentrée… Je prie pour que cela ne touche pas mes enfants, qui ont déjà un peu les boules de vivre masqués.

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Ok donc c’est le rentrée…

Après 6 mois de vie entre parenthèses.

Je sais pas vous, mais moi la rentrée de mes 4 enfants m’angoisse un peu (beaucoup).

1/ Je ne sais pas s’ils devront tous porter des masques (3 ans, 7 ans, 13 ans, 15 ans).

2/ J’ai peur qu’ils aient peur de leur profs masqués (je parle de celui qui entre en petite section).

3/ J’ai peur qu’ils ne puissent pas aller à l’école au moindre rhume, « par précaution ».

4/ Je crains l’appel « maman, je suis devant la porte de l’école, j’ai pas de masque, VIENS VITE ».

5/ Ou encore « Madame Serialmother, c’est la directrice, votre enfant est viré pour non-port du masque ».

6/ J’ai l’angoisse des devoirs après 6 mois sans.

7/ Je flippe de l’heure de la sortie où mon enfant partira avec une autre maman « parce que avec le masque on reconnaît personne tu comprends ».

8/ J’ai peur que l’école s’arrête après 2 semaines et qu’on nous re-confine.

9/ J’imagine déjà la chorale de Noël en demi-classe à cause du Covid.

10/ Je suis déçue du train-train que ça va redevenir.

HAUT LES COEURS, HEIN !

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On croit que ce bébé tout mignon va rester tout petit toujours, qu’on va continuer de lui apprendre à marcher, à compter, à faire sur le pot et à mettre des ballons roses à son anniv. Et puis pif paf pouf, le temps passe …

Et puis pif paf pouf ce gigot de 3 kilos et demi est devenu un garçon de 1 mètre 80.

Je sais de quoi je parle, mes 2 grands ont 13 et 15 ans… En dehors des signes physiques qui sont évidents, il y a des signes cachés…

1/ Leur chambre ressemble à un bazar où se mélangent une part de pizza froide, un Coton-tige, un téléphone, un slip sale, un vernis à ongles ouvert.

2/ Dès qu’on leur demande un truc c’est « Pffffffffff »…

3/ …ou encore « Nan mais mince (merde) quoi, je peux pas avoir 5 mn de tranquillité? »

4/ Leur main droite (ou gauche) se prolonge par un téléphone.

5/ Ils passent plus de temps sur Tik Tok qu’à leur bureau.

6/ Ils parlent par syllabes.

7/ Ils se lavent soit pas du tout (garçon), soit trop (fille).

8/ Ils accumulent leur linge sale comme une montagne.

9/ Ils osent des « tu peux pas comprendre, t’es pas de MA génération ».

10/ Ils portent un sweat à capuche même par 43 degrés.

11/ Ils sont avares de câlins (avec leurs parents).

12/Ils nous jugent si on danse sur le “Le Lac du Connemara”.

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Dans trois semaines c’est la rentrée ! Je suis RAVIE que mes 4 enfants reprennent le chemin de l’école, d’abord pour eux, pour leurs copains, pour leur rythme, pour leurs apprentissages.

Et puis, ne me jugez pas, mais pour MOI. Car même si je les aime plus que TOUT au monde, j’ai besoin de retrouver ma solitude, mon mode de vie sans eux, mon rythme de femme.

Je vois déjà venir la team des mères parfaites qui jugent avec des phrases comme « fallait pas faire des enfants si c’est pour te plaindre » ou « tu ne mesures pas la chance que c’est de passer du temps avec tes enfants ».

Je mesure ma chance d’avoir pu passer ces derniers mois avec eux et je sais combien je suis privilégiée de bosser chez moi avec eux. Mais soyons honnêtes : ils ont besoin d’un cadre scolaire et moi j’ai besoin de ma vie sans eux. Ce n’est pas être une mauvaise mère je crois que de dire cela.

Alors oui il y a les vacances, nous sommes en plein dedans.

Mais je vous avoue que parfois, je pense à me faire une semaine de vacances sans eux, non pas parce que je suis une mauvaise mère, une fois de plus, mais parce que je rêve de me prélasser sur un transat avec un livre sans devoir faire à manger/changer une couche/faire une machine/jouer à la maîtresse/.

Je sais, ce n’est pas politiquement correct de dire ça hein.

Mais vous savez quoi ? Les enfants aussi ont besoin de vivre un peu sans nous après ces 6 mois collés serrés…